A. von Humboldt et Goethe : des épistémés relationnelles et orphiques pour connaître les formes vivantes
DOI :
https://doi.org/10.22015/V.RSLR/70.1.4Résumé
Le dialogue entre Alexander von Humboldt et Goethe souligne leur intérêt commun pour une approche de plus en plus scindée en deux champs de connaissance que leur époque tend à séparer : les sciences de la nature et la poésie, qu’ils pratiquent de concert. Ils partagent une conscience de la nature relationnelle du monde comme du savoir, le second devant pour eux se concevoir au contact et à l’image du premier. Leur amitié créatrice et leur Bildung mutuelle sont riches de suggestions épistémologiques toujours des plus actuelles, au moment où l’écologie, en tant que science des relations et interactions au sein du vivant, entrevoit de plus en plus la nécessité d’une connaissance sensible du monde. On repère en partage chez eux une manière commune de pratiquer des sciences vivantes, soucieuses de ne pas bouleverser ce qu’elles observent, en ce sens orphiques.
Mots-clés : zoopoétique, animal, écologie, relation, vulnérabilité.
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© Bertrand Guest 2023

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