Résumé
Les centres d’archives s'investissent aujourd'hui de diverses manières au-delà du « seuil archivistique », par exemple en tant qu'organes spécialisés dans la gestion des dossiers ou dans la communication des fonds d’archives. Dans certains cas, l’archivage de documents dont les services ont besoin sur le long terme, ou qui sont soumis à des délais de conservation prolongés en raison de dispositions légales, peut également constituer un défi. Sous le paradigme du « post-custodialisme », le débat théorique sur l'archivage s'est également penché sur la question des formes que peut revêtir une pratique archivistique « au-delà du seuil », à l'ère de la pléthore documentaire de plus en plus électronique.
En se fondant sur les bases juridiques et sur des échanges oraux et écrits avec des Archives d'État et des unités d’archives au sein de l’administration, cet article examine comment l’archivage s'organise entre théorie, droit et pratique dans les cantons de Saint-Gall, Bâle-Ville, Zurich et du Valais. Il en ressort que les archives n'ont en aucun cas perdu de leur importance en tant que lieu d'accès aux sources. Toutefois, les principes éprouvés de la constitution des fonds d’archives doivent être adaptés aux circonstances nouvelles, sans pour autant perdre de vue l'objectif supérieur de garantir une transmission authentique, intègre et accessible.
